On les a beaucoup mystifiés comme détenant une belle performance de longévité, celle de leurs 9 vies. De façon plus réaliste, l’espérance de vie des félins les plus domestiqués au monde dépasse rarement la décennie et demie. Décryptage.
Une durée de vie du chat tributaire de plusieurs facteurs
Il n’existe pas de limite fixe concernant la durée de vie d’un chat, dans la mesure où celle-ci dépend de plusieurs facteurs. Le caractère sauvage ou domestique du félin est l’un de ces facteurs. Un chat évoluant seul à l’extérieur ne peut espérer passer la limite de 7 ans, tandis que son congénère adopté par un ménage et vivant en appartement peut atteindre les 12/14 ans. Cette première différence trouve une explication simple : dehors, le chat livré à lui-même est plus exposé aux risques liés à son statut de proie, tant par rapport aux autres chats qu’aux autres espèces.
À l’intérieur, non seulement ce risque est minimisé, mais l’animal bénéficie, en plus, d’un meilleur suivi de son état de santé. Tout en étant pris en charge, en cas de maladie, le chat est moins exposé à certaines infections et la qualité de leur alimentation contribue, de toute façon, à renforcer leur défense immunitaire. Par ailleurs, la plupart des chats domestiqués étant stérilisés, les occasions de se blesser dans les bagarres des périodes de chaleur sont également réduites. Des risques de complications en moins. Le seul fait d’être castré et de mener une vie sédentaire augmente, en fait, l’espérance de vie des chats de 2 fois. Il faut, effectivement, noter que la stérilisation préserve également les femelles de pathologies graves comme les infections utérines et les cancers mammaires. Il importe, juste, que les maîtres aient à cœur de soumettre leurs matous à quelques exercices pour contrôler la courbe de poids et réduire les risques liés à l’obésité.
Le rôle de la race du chat et de la relation avec le maître
Il semble que la race d’appartenance de l’animal détermine également sa durée de vie. De nombreux maîtres ont longtemps supposé qu’adopter un chat de race leur donnait plus de chance de profiter plus longtemps du matou. Il n’en est rien. Les chats de gouttière semblent durer plus longtemps que les chats de race, mais ensuite, la race exacte impacte largement sur ces statistiques. À titre d’exemples, le ragdoll et le Siamois affichent une longévité moindre que la moyenne chez les animaux racés. Le palmarès de la longévité revient aux Main Coon, British Shorthair et autres Sacrés de Birmanie. Il est intéressant de savoir que certaines races présentent des prédispositions héréditaires à quelques pathologies. Le Main Coon est souvent atteint de cardiomyopathie hypertrophique tandis que les persans sont souvent la cible de polykystose rénale. De façon plus générale, les chats qui sont aimés et heureux profiteront plus longtemps de leur existence. Ainsi, il n’est pas rare de rencontrer des chats approchant la vingtaine dans les cabinets vétérinaires. Les statistiques estiment qu’environ 18 % de ces animaux vont au-delà de 16 ans et qu’un tiers d’entre eux ont plus de 12 ans.
Recors des chats les plus vieux du monde
Un chat ayant vécu aux États-Unis jusqu’en 2005 a longtemps été cité comme détenant le record de longévité avec ses 38 années de vie bien remplie, auprès de son maître et d’un congénère qui a également atteint les 34 ans. À travers le monde, l’on rapporte de nombreux cas de matous atteignant à peu près ces âges. En 2012, l’on a entendu parler d’une chatte birmane, dénommée Kataleena, qui était encore bien vivante du haut de ses 35 ans. Le Siamois Scooter a également atteint ses 30 ans en 2016. Dans la foulée, les chats ayant duré plus de 30 ans, incluent Moun, un chartreux qui aura duré 34 ans.
Que faire pour prendre soin des vieux chats ?
Saviez-vous d’où venait la propension à croire que les chats sont dotés de 7 ou 9 vies ? C’est que l’équivalence avec le temps de vie humaine est impressionnante : 3 mois d’une vie de chat reviennent à 7 années pour un petit humain. À 12 ans, un chat aura vécu aussi longtemps qu’un être humain de 64 ans. Cette correspondance s’explique par la rapidité de la croissance observée chez le chat. La question est, par ailleurs, de savoir comment il faut prendre en charge les chats lorsqu’ils atteignent un certain âge. Un bilan de santé vous permettra de savoir où en est votre matou, par rapport aux pathologies spécifiques de la sénescence. La prise en charge précoce des maladies identifiées donne plus de chance à votre animal d’y survivre. Le maintien à jour des vaccinations constitue un autre impératif. Sachez également que l’avancée en âge expose certains chats à la contamination par des vers. Poursuivez une vermifugation dans les règles et n’hésitez pas à adapter l’alimentation en utilisant des produits destinés spécifiquement aux chats seniors.
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